Mayeul Aldebert journaliste au figaro est venu interroger des étudiants mercredi soir à Saint François-Xavier pendant le chapelet.
plus de 300 jeunes s’entassent, remplissant les bancs et débordant sur les bas-côtés. « C’est ça la messe du mercredi soir », commente l’aumônier dans un sourire. Une « institution vieille de plus de 30 ans », avec chaque année une foule de fidèles, jeunes, et toujours plus nombreuse.
Chaque visage est tourné vers l’abside, habillée seulement d’un autel nu, ou vers la Vierge dans son alcôve quelques mètres au-dessus. […]
« Nous confions ici notre incompréhension face aux récents évènements de l’Église […] le Motu Proprio et sa brutale application dans le diocèse de Paris », entame le jeune homme. Incompréhension, c’est le mot qui revient le plus quand on discute avec les nombreux participants. […]
« Je trouve dommage que la politique vienne se mêler aux affaires de liturgie », déplore-t-elle, car, pour elle, il s’agit d’ « une décision politique ». Sinon, pourquoi limiter l’usage de cette messe « alors que les paroisses tradis sont combles » ? Un prêtre du diocèse de Paris, qui célèbre la messe dans les deux formes et qui connaît bien ces jeunes attirés par la messe traditionnelle, confirme : « Les moins de 30 ans n’ont pas connu les vieilles querelles autour du concile. Ils sont attachés au rite traditionnel par sensibilité, d’où leur incompréhension quand on les prive du centre de leur foi ».
[…] On salue le prêtre avant de partir. « Merci et bon courage, l’abbé », car on s’inquiète aussi pour l’aumônier. La messe pourrait être autorisée, mais qui la célébrera ? Les prêtres de la Fraternité Saint Pierre refusent aujourd’hui de célébrer la messe dans la forme ordinaire et concentrent une partie des critiques énoncées dans le Motu proprio . L’archevêque, s’il revient sur sa décision, pourrait aussi choisir de confier cet apostolat à un prêtre diocésain.